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Collectif Scientifique National Méthanisation raisonné à lire de nombreuses fiches du CSNM

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Fiche 00 Une densité de méthaniseurs mais plus de surface !

Les prévisions ADEME et GRDF nécessitent le développement d’un nombre important d’usines de méthanisation.
Ce nombre correspond à une surface cultivable allouée à chaque méthaniseur tellement faible qu’ils rentrent en compétition d’approvisionnement d’intrants de méthanisation et d’épandages de produits de méthanisation.
Cette compétition entraîne soit une balance environnementale négative, soit une baisse du rendement des usines.

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche00

Fiche 01 Qu’est-ce que la méthanisation ?

La méthanisation transforme tout ou partie des intrants de méthanisation. Le résultat de cette transformation est d’un côté un mélange de gaz (improprement appelé biogaz) dont le méthane CH4, et d’un autre côté un mélange pâteux (improprement appelé digestat) dont les fractions solides et liquides sont globalement riches en azote.

​Comme le rendement du méthaniseur et l’innocuité des produits de méthanisation dépendent directement de la nature des intrants de méthanisation, il convient de scrupuleusement vérifier la composition de tout ce qui rentre dans le réacteur de méthanisation.

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche01

Fiche 02 Le pouvoir méthanogène des intrants de méthanisation.

Le pouvoir méthanogène est très variable d’un intrant de méthanisation à un autre. Il varie de quelques m3/t pour les intrants les moins méthanogènes (lisiers de porc 10 m3/t), à quelques centaines de m3/t (huiles alimentaire 784 M3/t.) pour les plus méthanogènes. Pourquoi ces différences : Pour produire le méthane (CH4), les intrants les plus méthanogènes doivent contenir beaucoup de carbone (C) et d’hydrogène (H), comme les huiles ou les graisses. Le lisier en contient très peu

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche02

Fiche 03 Intrants de méthanisation riches en N et S effets dépressifs sur les bactéries méthanogènes.

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Fiche 04 Biogaz et biométhane ne sont pas bio ! Et autres éléments de langage …

Les étapes de purification pour passer du « biogaz » au « biométhane » ne font pas appel à des processus biologiques, par conséquent le « biométhane » porte un nom inapproprié. Le « biométhane » est en fait du simple méthane CH4 sans vertu « bio »particulière.

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Fiche 05 Les prévisions de l’ADEME conduiraient à utiliser une part déraisonnable de la surface agricole pour la méthanisation.

Dans les différents documents émanant aussi bien de l’ADEME que d’autres auteurs promoteurs de la méthanisation, les objectifs annoncés sont de toute évidence en dehors de tout réalisme. Ils résultent de calculs erronés ou bien ont été annoncés sans que les conséquences en termes de surface cultivable aient été un tant soit peu vérifiées.
 Les surfaces agricoles qui devraient être mises à contribution pour alimenter les méthaniseurs dans la perspective basse de l’ADEME pour 10% du gaz consommé remplacé par du gaz de méthanisation, correspondent à la superficie totale de 3 départements français.

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Fiche 06 Les fuites de gaz à effet de serre dans la méthanisation.

Après plusieurs années de fonctionnement, comme dans tout procédé industriel, des fuites peuvent apparaître dans la chaîne de méthanisation (données ARIA-INERIS).Ces fuites engendrent le relargage dans l’atmosphère de GES, dont CO2, CH4 et NH3 (dont une part deviendra N2O par oxydation dans l’air).

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche06

Fiche 07 La méthanisation produit des gaz irritants, toxiques et dangereux.

Un réacteur de méthanisation ne produit pas que du méthane, mais aussi d’autres gaz toxiques voire mortels : NH3, H2S.Ces gaz peuvent être disséminés dans l’air, l’eau et les sols pour différentes raisons (émanations, fuites, incendies, explosions, brûlage, épandages, stockages, accidents de la route …). Par dissémination dans l’air ces gaz entraînent la formation de particules fines et de gaz secondaires eux aussi irritants et toxiques, pour l’homme et les animaux. Les risques sanitaires dus à ces gaz sont multiples : irritations (yeux, muqueuses, poumons), pertes de connaissances, comas, cancers, mort.

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche07

Fiche 08 La méthanisation entraîne une accélération du cycle du carbone, un épuisement de la matière organique du sol et son déplacement vers plus de CO2 atmosphérique.

Les sols constituent un des puits majeurs de carbone à l’échelle de la planète.
On parle de séquestration du carbone dans les sols, ceci signifie que le carbone est stocké, prisonnier, séquestré dans la matière organique des sols (ce qui est appelé parfois l’humus des sols). Cette séquestration du carbone dans les sols a en fait deux objectifs et deux mérites : (1) jouer un rôle dans la lutte contre l’effet de serre en immobilisant pendant des années, des dizaines d’années voire des siècles, des quantités très importantes de carbone et (2) maintenir à un niveau suffisant le taux de matière organique (d’humus) des sols ce qui constitue un des critères de la qualité et de la fertilité des sols, notamment de leur capacité à retenir l’eau.

Le développement de la méthanisation entraîne deux conséquences graves :
(1) une accélération du cycle du carbone c’est-à-dire un retour très rapide du carbone dans l’atmosphère sous forme de gaz carbonique (CO2) et (2) une chute rapide du taux de matière organique (d’humus) des sols avec toutes les conséquences sur leurs propriétés physiques (perméabilité, teneur en eau) et sur leur fertilité.

Devant la rapidité du développement volontariste de la méthanisation, la lenteur nécessaire à la reconstitution des sols fait apparaître ces derniers comme une ressource fossile.

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Fiche 09 La méthanisation des lisers n’est pas une solution aux excès d’azote.

Le faible pouvoir méthanogène des lisiers fait qu’un méthaniseur ne peut pas fonctionner avec seulement des lisiers, et que les lisiers ne peuvent constituer qu’une part modérée des intrants de méthanisation. Il faut d’autres intrants de méthanisation ayant un plus fort pouvoir méthanogène pour alimenter les méthaniseurs. Ces intrants de méthanisation supplémentaires apportent eux aussi de l’azote. En conséquence on retrouve en sortie dans le digestat non seulement l’azote des lisiers mais en plus l’azote des autres intrants de méthanisation apportés en complément. Il en résulte que la quantité d’azote épandue sous forme de digestats est supérieure et parfois très supérieure à la quantité d’azote initialement présente dans les lisiers. En conséquence, la méthanisation des lisiers n’est pas une solution aux excès d’azote. Au contraire, consécutivement aux épandages de digestats, les bilans azotés des exploitations, des bassins versants et des régions pratiquant la méthanisation sont le plus souvent très excédentaires en formes azotées minérales très mobiles.

à lire : https://www.cnvmch.fr/fiche09

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